FESTIVAL TRAIL DE LA SEMOIS
Samedi 6 juillet, le trail de la Semois s'est déroulé à Herbeumont.
L'organisation nous propose un parcours de 55 kilomètres avec 4 ravitos complets suites aux conditions météo peu favorables. Il fait très chaud.
A 10h30, un brieffing se déroule près de l'arrivée. Nous dirigeons ensemble vers la ligne de départ au chateau d'Herbeumont sous le son des joueurs de cors.
Le signal du départ est donné à 11h sous un soleil brulant. Première portion est en descente pour passer près de la zone qui sera l'arrivée.
Les premiers kilomètres sont faites à un rythme élevé. Au 3 ème km, je décide de m'arrêter pour un arret pipi. Je laisse passer les coureurs afin de me retrouver avec des personnes dont l'allure est moins rapide.
On retrouve les joueurs de cors sur le parcours un peu avant le premier ravito.
Au premier ravito je recharge mon bidon et j'avale un peu de raisins secs et me voilà reparti.
Vers le 15 ème kilomètre, j'ai des maux de tête ensuite je ressent des douleurs aux chevilles. C'est la première fois que j'emploi mes chaussures Salomon wings3.
Les jambes deviennent lourdes à mi parcours. Mon partenaire virtuel qui court pour 5h40' est toujours là mais plus pour longtemps. J'ai de la peine pour rejoindre le 3 ème ravito qui se situe au 32 ème km.
Je m'asseois à l'hombre. J'entend que l'on appelle une voiture pour récupérer 5 gars au ravito. Avec les jambes et la tête qui me font mal ainsi que le morale à zéro, je me demande si je ne vais pas repartir également en voiture. Mon orgueil lui dit continuer donc je repars. Montées, descentes, chemins de boue.
Mon estomac ne supporte plus l'eau sucrée. Je m'aperçois que ma poche d'eau (3/4 l) est vide Je souffre de crampes. J'avance en marchant.
Au 37 ème, revoilà nos joueurs de cors.
On m'indique que je dois tourner derrière le batiment. Quel surprise: je vois une montée avec des cordes. Je préfére m'asseoir sur le banc en face de cette difficulté.
Je vois un organisateur qui apporte une bouteille de vin rosé. J'en ai l'eau à la bouche.
Je me lance à l'assaut de cette difficulté. Dans la montée suivante je vois un gars qui monte entre les arbres en zigzagant et qui prend régulièrement appui sur un arbre. Je monte en ligne droite jusque la mi- chemin, là je m'arrête et j'appui mon dos à un arbre. Je regarde le sommet de la coline et puis je continu la grimpette.
Au 42 ème km, des personnes proposent de l'eau. Je vide mon bidon pour le remplir d'eau pure. Après je me remet au trot. Je retrouve du morale et le corps s'est refait une santé.
Mon partenaire virtuel m'indique qui vient de terminer. Il me reste quand à moi 14 kilomètres environ à parcourir.
Voilà le 4 ème ravito en vue au 44 ème km. A 100 mètres je vois un gars avec des crampes à l'arrêt et devant lui un autre qui marche. Au ravito, plusieurs coureurs assis sur le sol et d'autres assis sur le s bancs. Je bois de l'eau et je m'asseois pour manger des morceaux de bananes tout en rigolant avec les bénévoles.
Je monte la cote en marchant puis je me met à courir. Au 46 ème, il faut passer à gué la Semois. J'ai de l'eau jusqu' à la hanche. A un certain moment il y a un fort courant. Heureusement je me tient à la corde. Une fois la Semois traversée, une personne me propose de tenir la caméra pendant que je me rafraichi dans le cours d'eau. Quel bonheur, on se sent revivre.
Encore quelques montée et descentes et me voilà de retour au chateau d'Herbeumont.
On arrive à l'arrière du chateau, et on doit grimper à l'échelle ainsi qu'enjamber une barrière métallique. Je m'applique pour éviter une crampe aussi près de l'arrivée.
Et me voilà en haut, il me reste plus qu' à traverser le chateau et d'entamer la descente vers la tente du festival où à lieu l'arrivée.
7h52'40'' pour 57.8 km 92 ème (organisation, moi: 55.2km, 2005 mètres de dénivellé).
Sur les 247 participants, seul 191 seront classé. Cela dit long sur la difficulté de l'épreuve avec cette chaleur.
Cela mérite bien quelques récup. (ORVAL) et un bon dîné après une bonne douche.
La soirée continue avec Laurent, Olivier, Fabian,... et leurs familles.
Je passe le reste de la nuit sous une tente à 50 mètres du chapiteau du festival qui se terminera très tard.
Je repars à 5 h15 chez moi, content d'avoir pu surmonter toutes les difficultés durant le temps de mon parcours.
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